ça ne manque pas d’air

Oui le CES à Las Vegas est le dernier lieu à la mode où, remplaçant la Croisette et les Planches de Deauville, les Stars-start-up, les ministres-PinUp et les Blondes Push-Up, mais il faut reconnaître, qu’à l’instar des Grands Rendez-vous des investisseurs et financiers de San-Francisco, la France « techno » est bien représentée.

« Bien » ? pas seulement en nombre mais aussi en qualité, car oui « la France n’a pas de pétrole mais elle a des idées ». Ce qui est dommage, c’est que nos génies et nos jeunes bien formés s’épuisent sur le sol natal et exportent leur savoir faire et donc demain, la VALEUR, consommant les investissements de la formation puisés sur les contributions des français.

Par ailleurs, cet événement est aussi le moyen de voir que la santé est toujours au cœur de la préoccupation des start-ups. Je laisse de côté les gadgets ou du wellness aux capteurs douteux, aux flux peu sécurisés et aux restitutions de datas fantaisistes ; non je parle des vraies solutions, des Dispositifs médicaux, des matériels fiables, au processus d’enregistrement rigoureux, parfois trop ! Trop en effet, car certaines autorités demandent à ces « systèmes digitaux » plus que, dans la vie réelle, et ce qui n’a jamais été demandé à d’autres procédés.

Après cette introduction, force est de constater qu’il y a des innovations intéressantes, et commençons par des « add-on » à des médicaments du quotidien, par exemple pour traiter ou améliorer la prise en charge de pathologies respiratoires, l’asthme, la bronchopathie chronique obstructive (BPCO) ou la mucoviscidose. Ces inhaleurs contenant des substances de plus en plus efficaces et qui ont apporté de grandes innovations afin de prendre en charge ces pathologies chroniques (et invalidantes au quotidien), elles ont adapté leur galénique pour faciliter l’usage du patient.

Pourtant, dans ces trois pathologies chroniques et invalidantes dans la vie quotidienne, l’observance est mauvaise, située entre 40 et 60% !! Le patient va mieux, il oublie, ou bien il n’ADHERE pas à son traitement contraignant.

Ainsi, de nouveaux systèmes ou outils tentent de remédier à cet état de fait : éviter l’oubli par des « rappels » est une première étape mais elle ne répond pas à l’adhésion du patient rebelle (qui peut aussi « masquer » son attitude vis à vis d’un soignant ou d’un aidant qui doit le contrôler). L’étape suivante serait de donner une information prédictive au patient afin de lui expliquer les risques et l’alerter sur la dégradation de son état de santé, et ainsi de lui faire prendre conscience de sa responsabilité.

l’autre prévention est de détecter les facteurs déclenchant (comme la pollution) ou bien d’associer des matériels de dépistage ou de suivi (peak-flow, spiromètre, …)

Enfin les alertes de complications sont aussi un plus lorsqu’il est presque « trop tard » (et on voit des trackers avec GPS qui font surface).

Ces dispositifs montrent l’augmentation de la prise médicamenteuse de 50 à 200% par rapport à la situation initiale connue comme mauvaise ; Super ! Et ce n’est pas pour une surconsommation au détriment de l’assurance maladie puisque l’on sait que , majoritairement, les médicaments sont acheté et non consommés…

Il reste maintenant à ne pas réinventer la roue et surtout capitaliser sur l’expérience des autres, ne pas vouloir faire différent ou vouloir rester absolument concurrentiel, car au total c’est le patient et le soignant qui doivent réapprendre le fonctionnement ou le back office de l’application ou du logiciel….

Alors partageons aussi pour avancer et progresser

L’offre de santé se transforme, et vous ?

 

inhaleurs-connectés