Digital-desInhib LA biothérapie contre la kodakisation

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Suppo digital
Traitement du retard à la mise en place d’une stratégie digitale

 

Une biothérapie en suppositoire effervescent

C’est probablement LA biothérapie de demain et bien sûr son nom se termine en « ib » ou « mab » comme il se doit, car je pense que le digital doit être un « modified anti-body » pour qu’il y ait autant de résistance à l’installer dans le business.

Pourtant, que de déclarations d’amour sur ce sujet ! oui, il faut bouger notre entreprise conservatrice, ce mot est dans tous les plans marketing et les objectifs des dirigeants.

Chaque jour a lieu une conférence, un meeting, un rassemblement sur le sujet de la « digital transformation », chaque week-end un hackathon qui forcément à lieu dans un « incubateur » avec plein de start-ups qui ont comme logo une bestiole en origami rouge.

Chaque jour je lis que « ça y est » le « CDO » est entré au CAC 40 par la grande porte et comme il est de la « génération Y », il a laissé sa cravate et son rasoir dans son autolib’ sinon c’est vraiment pas la bonne personne, enfin, c’est ce que donne comme conseil éclairé le (la) meilleur(e) des consultant(e)s en chasse de têtes qui n’a même jamais décrit le vrai profil de l’oiseau rare (désolé j’égratigne ici celle qui ne répond pas…) mais qui forcément est en charge du recrutement par le « global » ou les services Achats.

Donc il faut désinhiber les Comités de directions.

 

Traite aussi l’entourage, doubler la dose en cas de résistance.

Mis à part quelques rares entreprises « (j’ai les noms des meneurs » !) qui investissent réellement, avec une vision à moyen ET long terme, et bien sûr avec des vraies équipes dont la feuille de route et la job desc sont claires, les autres discours ne sont que des balivernes de posture.

En effet, je dois saluer les grands décideurs qui ont engagé leur COMEX et leurs équipes, car, oui, cela ne fonctionne que lorsque le patron à décidé dans sa vision (et je n’ai pas dit qu’il maîtrise ou bien qu’il a tout compris), dans la transformation qui décline chaque recoin des métiers de l’entreprise vers une mutation.

Bravo, car cela nécessite de débloquer certains barrages internes, à commencer par les plus proches. Enfin, ceux-ci n’auront pas de problème à regarder leur successeur avec fierté car la marche, les clients et les employés seront ravis et accoutumés aux effets de ces indications.

 

Le manque de prise de décision est la plus grosse contre-indication

Je ne reviendrai pas sur la mode de l’Uberisation largement développée ailleurs, c’est un fait, car la des-intermédiation est déjà largement en route sur de nombreux métiers y compris dans l’univers large de la santé et de ses services.

Ce phénomène c’est quand la personne concernée ne voit pas le boulet arriver, trop le nez dans le guidon ou parce qu’elle n’a pas « le bon logiciel » (ou trop ancien sans update !) ou pas la flexibilité neuronale.

La Kodakisation est bien plus réelle dans les entreprises en particulier dans celles que je connais : les « pharmas », les mutuelles et assureurs, les opérateurs de services qui se cherchent dans le monde de la santé…. Car les moyens du secteur de la santé sont suffisamment grands pour que les nombreuses études de marché annoncent la modification, mais aussi de nouveaux compétiteurs arriver, ou bien les « payeurs » qui ne voudront plus payer « juste » pour une molécule aussi efficace soit-elle, mais pour un service associé, celle de l’observance, pour le bon patient, au meilleur rapport médico-économique.

 

Kodak connaissait la situation et l’évolution depuis 1975, car avait la maîtrise de l’innovation, déposait les brevets de la digitalisation des images, développait l’un des meilleurs appareils photos numériques, des logiciels de gestions des données, des imprimantes professionnelles et personnelles….

MAIS, Kodak ne voulait pas modifier son circuit de distribution, ses relations avec ses partenaires, détruire des usines de papiers, révélateurs, ses habitudes avec ses clients, son modèle de revenu (basé sur le consommable), son capital.

C’est la non-transformation et la peur du changement qui ont conduit à la faillite en 2013 de cette marque de 15 Milliards d’USD et 145 000 employés. (la gestion des brevets génère encore plus de 2Md’USD).

 

Le fondateur était un aigle, son successeur un faucon, le troisième un vrai

Son fondateur (G. Eastman au XIXe) avait déjà transformé son entreprise en passant des plaques au film, du N&B à la couleur. Les suivants, assis sur la position confortable de la rentabilité à court terme ont « bloqué » les nouveaux concurrents en rachetant les start-ups pour « rester dans le consommable ». C’est simplement oublier que la marche du progrès et le partage étaient en route et petit à petit, les TALENTS ont quitté le paquebot et ont créé ensuite le photocopieur, Xerox, Polaroïd, le stockage numérique. Bref d’autres business-models.

Nous sommes donc au même endroit, un peu décalé dans le temps, mais avec des personnes dites opérationnelles qui ne regardent que leurs résultats du Quarter, le ROI à court terme car « tant que cela marche je continue » (ils seront sur un autre poste voire à la retraite lorsqu’il faudra faire un effort de rattrapage si cela est encore possible).

Ainsi j’ai vu en presque 20 ans, les mêmes entreprises qui se sont équipées de talents afin de répondre à des demandes du marché, des besoins des clients. Puis en fonction du changement d’équipe dirigeante (c’est à dire tous les 3 ans), virer les personnes, et abandonner les solutions, puis y revenir (re-3 ans plus tard), heureusement en changeant d’intitulé (NTIC, e-Business, Digital…) et ainsi de suite jusqu’à lasser et épingler leur réputation de « non fiable » (vis à vis surtout des prof. De santé ou associations de patients). La seule évidence c’est que les cabinets conseils se sont enrichis à chaque étape et que l’investissement de l’étape suivante coutait 10 fois plus cher.

 

Il n’est Jamais trop tard, mais la cure doit être plus intense et plus longue.

Ainsi, tout retard se paye et la mise en place coute de plus cher pour le rattrapage, sachant qu’il s’agit d’un investissement qu’il faut maintenir, comme tout élément de communication et de service. Je n’ai pas encore constaté d’effet indésirable

Finalement, le digital, c’est comme de la médecine, s’il n’y a pas eu de prévention, qu’il y a eu retard de diagnostic, négligence de l’observance avec discontinuité, les symptômes s’aggravent et il faut alors une prise en charge intensive, complète et durable au risque de devoir perdre définitivement le patient. C’est ballot.

La valeur ne se perd pas elle se transfère à un autre entre prise plus innovante et plus rapide.

 

Un ROI certain en doses répétées

Aller, une bonne cure chez Remedium.fr et tout ira mieux. AH oui ! Désolé Digital-desinhib n’est pas remboursé par la sécu, c’est bien sûr une biothérapie rare et chère, car la R&D a été longue et il faut des experts pour la développer… mais l’impact médico-économique est certain.

C’est souvent une production locale qui peut s’internationaliser avec adaptation car elle supporte mal l’offshorisation. C’est un traitement qu’il faut prendre au plan Global mais avec une mise en place opérationnelle locale.

Dirigeant de la transformation numérique santé – Paris